Pour « Gainsbarre », la peinture est un art majeur
Serge Gainsbourg considérait la chanson comme un art mineur et vouait un culte aux maîtres de la peinture.
Le projet « Gainsb’Art » fait écho à la vision kaléidoscopique de ce touche-à-tout de génie qui, trente-et-un ans après sa mort, continue d’enchanter les nouvelles générations.
Il prend naissance avec les portraits de Gainsbourg réalisés par Roberto Battistini à l’automne 1985. Gainsbourg en Dalí, yeux écarquillés et moustaches désignant le ciel, Gainsbourg franchouillard coiffé d’un béret et tenant une baguette de pain, Gainsbourg-Gitanes sans filtre, cigarette à la main derrière un halo de fumée, Gainsbourg solarisé.
Ils sont plasticiens, sculpteurs, peintres, street artists, designers ou chef étoilé, et ils ont détourné, transfiguré, interprété ces célèbres photographies. Une re-création ininterrompue, commencée il y a dix ans.
En 2021, année de commémoration, puis 2022, les galeries Bettina, BOA, Keza et W à Paris, Art to Be Gallery à Lille, et la galerie David Pluskwa à Marseille, ont exposé cette incroyable conversation artistique qui défie les ans. La Chapelle Sainte-Anne à La Baule a accueilli l’été dernier cette œuvre chorale fréquentée par plus de dix-sept mille visiteurs.
Un dialogue entre des artistes de premier plan
Peter Klasen* fut le premier à dialoguer avec ces portraits, s’appropriant celui de Gainsbourg en Dalí, lui apportant la symbolique des personnages de L’Angelus de Millet cher à Gainsbourg et la toxicité des provocations du maître-chanteur.
L’ont rejoint Jacques Villeglé avec son alphabet socio-politique, les mots cousus de fil rouge d’Anna Kache, les muses de Gainsbourg par Caro, les Renés colorés de Hervé Di Rosa, les aphorismes de Miss.Tic, le pop art de Erró, les self-hybridations d’ORLAN, les œuvres lenticulaires de Pascal Dombis, le Gainsbourg ‘‘voronoïsé’’ par Miguel Chevalier, Éric Liot et ses bas-reliefs, les Maniacs de SKWAK, les archétypes d’Ivan Messac, les sculptures lumineuses de Pierre Marie Lejeune, les ateliers d‘artistes de Sébastien Bayet, la rue de Verneuil de Lord Anthony Cahn, les références musicales et colorées de Francky Boy, l’étonnante anamorphose de Bernard Pras...
Le projet « Gainsb’Art » est un work in progress qui se nourrit des rencontres entre Roberto Battistini et quelques soixante artistes désireux de se confronter à ses images iconiques de Serge Gainsbourg. Dernièrement, Catherine Ikam & Louis Fléri ont réalisé un portrait 3D composé de milliers de particules dont le mouvement évoque la physique quantique, le chef multi étoilé Pierre Gagnaire a créé une recette inspirée de ‘‘L’homme à la tête de chou’’, ouvrant un nouveau champ à ce dialogue artistique unique.
Marc Dolisi
Le projet « Gainsb’Art » fait écho à la vision kaléidoscopique de ce touche-à-tout de génie qui, trente-et-un ans après sa mort, continue d’enchanter les nouvelles générations.
Il prend naissance avec les portraits de Gainsbourg réalisés par Roberto Battistini à l’automne 1985. Gainsbourg en Dalí, yeux écarquillés et moustaches désignant le ciel, Gainsbourg franchouillard coiffé d’un béret et tenant une baguette de pain, Gainsbourg-Gitanes sans filtre, cigarette à la main derrière un halo de fumée, Gainsbourg solarisé.
Ils sont plasticiens, sculpteurs, peintres, street artists, designers ou chef étoilé, et ils ont détourné, transfiguré, interprété ces célèbres photographies. Une re-création ininterrompue, commencée il y a dix ans.
En 2021, année de commémoration, puis 2022, les galeries Bettina, BOA, Keza et W à Paris, Art to Be Gallery à Lille, et la galerie David Pluskwa à Marseille, ont exposé cette incroyable conversation artistique qui défie les ans. La Chapelle Sainte-Anne à La Baule a accueilli l’été dernier cette œuvre chorale fréquentée par plus de dix-sept mille visiteurs.
Un dialogue entre des artistes de premier plan
Peter Klasen* fut le premier à dialoguer avec ces portraits, s’appropriant celui de Gainsbourg en Dalí, lui apportant la symbolique des personnages de L’Angelus de Millet cher à Gainsbourg et la toxicité des provocations du maître-chanteur.
L’ont rejoint Jacques Villeglé avec son alphabet socio-politique, les mots cousus de fil rouge d’Anna Kache, les muses de Gainsbourg par Caro, les Renés colorés de Hervé Di Rosa, les aphorismes de Miss.Tic, le pop art de Erró, les self-hybridations d’ORLAN, les œuvres lenticulaires de Pascal Dombis, le Gainsbourg ‘‘voronoïsé’’ par Miguel Chevalier, Éric Liot et ses bas-reliefs, les Maniacs de SKWAK, les archétypes d’Ivan Messac, les sculptures lumineuses de Pierre Marie Lejeune, les ateliers d‘artistes de Sébastien Bayet, la rue de Verneuil de Lord Anthony Cahn, les références musicales et colorées de Francky Boy, l’étonnante anamorphose de Bernard Pras...
Le projet « Gainsb’Art » est un work in progress qui se nourrit des rencontres entre Roberto Battistini et quelques soixante artistes désireux de se confronter à ses images iconiques de Serge Gainsbourg. Dernièrement, Catherine Ikam & Louis Fléri ont réalisé un portrait 3D composé de milliers de particules dont le mouvement évoque la physique quantique, le chef multi étoilé Pierre Gagnaire a créé une recette inspirée de ‘‘L’homme à la tête de chou’’, ouvrant un nouveau champ à ce dialogue artistique unique.
Marc Dolisi
Info+
« Gainsb’Art »
Yoxeone Art Gallery
11 rue de la Sourdière
75000 Paris
Du 1er octobre au 15 novembre 22
www.gainsbart.org
Yoxeone Art Gallery
11 rue de la Sourdière
75000 Paris
Du 1er octobre au 15 novembre 22
www.gainsbart.org